Les travaux de rénovation énergétique sont en constante progression grâce à l’aide financière apportée par MaPrimeRenov’. En effet, de 40 à 45 000 rénovations majeures effectuées jusqu’en 2019, on est passé à près de 600 000 logements en rénovation en 2022. Mais cette augmentation concerne principalement des travaux simples ne ciblant qu’un seul secteur, notamment le remplacement de chaudière. Le défi pour MaPrimeRenov’ en 2024 est d’inciter les ménages à entreprendre des rénovations plus importantes et d’atteindre les 200 000 logements rénovés d’ici 2024. Pour y parvenir, la nouvelle version de MaPrimeRenov’ se divise en deux dispositifs distincts.
MaPrimeRénov’-Parcours accompagné : un pourcentage des travaux majeurs pris en charge
Le nouveau dispositif MaPrimeRenov’ comporte deux innovations principales. Premièrement, si les travaux prévus permettent d’améliorer votre classe énergie d’au moins deux niveaux et de sortir de la catégorie des logements classés « passoire thermique », vous bénéficierez d’un soutien systématique assuré par une tierce partie indépendante appelée « mon accompagnateur Rénov’ ». Vous pourrez choisir cet accompagnateur dans une liste proposée. Selon les revenus du ménage, plus vous améliorez d’échelons, plus le pourcentage d’aide financière accordée pour les travaux éligibles sera important.
Par exemple, un ménage aux revenus très modestes qui effectue 70 140 € de travaux permettant une amélioration de 4 niveaux de classe énergie et la suppression de l’inefficacité thermique pourra bénéficier d’une aide totale de 59 835 € en 2024. Cette assistance représente 85% du coût total, sans compter les aides supplémentaires des collectivités locales.
Soutien de « Mon accompagnateur Rénov’ » : des taux de financement adaptés aux revenus des ménages
Pour les ménages aux revenus très modestes, les travaux seront subventionnés à 100%. Le taux d’aide s’établira à 80% pour les ménages aux revenus modestes, 40% pour les foyers aux revenus intermédiaires et 20% pour les ménages aux revenus plus élevés.
MaPrimeRenov’ : une aide forfaitaire pour le chauffage décarboné
La prime forfaitaire de l’Anah reste disponible dans sa version initiale pour les ménages dont les logements présentent déjà une performance énergétique suffisante mais souhaitent l’améliorer davantage en réalisant des travaux liés à un seul secteur. Plusieurs ajustements ont été apportés :
Tout d’abord, il faut désormais fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) qui orientera certains ménages vers des travaux plus importants. À partir du 1er juillet 2024, les propriétaires de maisons individuelles classées F ou G n’auront plus accès à cette aide et devront passer par le dispositif « parcours accompagné » pour réaliser des travaux majeurs.
Les travaux d’isolation ne sont plus couverts par l’aide seule, mais ils le sont s’ils sont réalisés en complément d’un changement de système de chauffage vers un mode d’énergie renouvelable. Pour la prime forfaitaire, le montant est porté à 5 000 € pour les ménages aux revenus très modestes, 4 000 € pour les ménages aux revenus modestes et 3 000 € pour les ménages aux revenus intermédiaires.
Seuls les propriétaires d’appartements en copropriété pourront continuer à bénéficier de cette aide sans distinction de classe énergétique et sans obligation d’effectuer des travaux liés au système de chauffage.
Tableau d’aide MaPrimeRenov’ en fonction du type de chauffage et des revenus des ménages
Pour une famille aux revenus très modestes, l’aide sera de 10 000 € pour une chaudière à granulés, 8 000 € pour une chaudière à bois, 11 000 € pour une pompe à chaleur géothermique, 5 000 € pour une pompe à chaleur air/eau et 10 000 € pour un chauffage solaire combiné. Pour une connexion à un réseau de chaleur et/ou de froid, l’aide s’élèvera à 1 200 €.
Les montants d’aide varient ensuite en fonction des revenus modestes et intermédiaires. Les ménages les plus aisés ne sont pas éligibles à cette aide.
En conclusion, la nouvelle version de MaPrimeRenov’ pour 2024 propose des dispositifs d’aide adaptés aux besoins et aux revenus des ménages. Ces nouveautés encouragent les propriétaires à effectuer des travaux majeurs de rénovation énergétique et ainsi contribuer activement à la lutte contre le changement climatique et à l’amélioration du confort de vie dans leur logement.