Six Indiens arrêtés avec 87 animaux dans leurs bagages
Les douaniers thaïlandais ont mis la main sur un groupe de six personnes originaires d’Inde qui tentaient de prendre un vol de Bangkok vers Bombay avec, dans leurs valises, pas moins de 87 animaux sauvages. Les autorités ont révélé cette affaire mercredi dernier. Parmi ces animaux, on retrouve notamment un panda roux et diverses espèces de serpents, autant d’espèces menacées par le braconnage.
Les animaux, destinés au commerce illégal, comprenaient 29 varans à gorge noire, 21 serpents et 15 oiseaux dont des perroquets, soit un total de 87 animaux. Les douanes thaïlandaises ont publié des photos de certains de ces animaux, dont un panda roux, une espèce en danger originaire de l’Himalaya et du sud-ouest de la Chine, enfermé dans un panier en osier scellé avec du ruban adhésif.
Thaïlande : plaque tournante du trafic d’animaux sauvages en Asie
La Thaïlande est tristement célèbre pour son rôle de plaque tournante dans le trafic d’animaux sauvages, principalement à destination du Vietnam et de la Chine où ils sont utilisés dans la médecine traditionnelle. Toutefois, ces dernières années, les autorités ont noté une augmentation des échanges illégaux vers l’Inde.
Le commerce d’espèces menacées constitue une menace sérieuse pour la biodiversité mondiale et entraîne souvent de graves souffrances pour les spécimens capturés. Malheureusement, il reste très lucratif pour les trafiquants qui cherchent à tirer profit de la demande croissante en matière d’animaux exotiques ou rares.
Les autorités thaïlandaises mènent une lutte acharnée contre ce fléau
Les forces de l’ordre thaïlandaises sont particulièrement vigilantes face à ces réseaux de trafiquants d’animaux qui mettent en péril l’équilibre mondial des espèces sauvages. Plusieurs opérations de ce type ont lieu chaque année dans le pays, notamment sur les marchés clandestins où transitent les animaux destinés à être vendus au plus offrant.
Cependant, malgré tous leurs efforts, les policiers et les douaniers ne peuvent toujours pas venir à bout de ce trafic qui prend de l’ampleur, en partie à cause du développement rapide du marché noir sur Internet. Il est en effet aujourd’hui possible de commander des animaux rares ou protégés depuis son canapé, grâce à un simple téléphone portable.
Des mesures légales insuffisantes pour endiguer le problème
De nombreuses lois existent déjà pour protéger les animaux et prévenir le braconnage, mais elles sont souvent insuffisantes ou mal appliquées dans certains pays. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) est le principal instrument juridique qui régit ce commerce, mais elle ne compte que 183 pays membres et ses sanctions sont relativement limitées.
En Thaïlande, le gouvernement a renforcé la législation relative à la protection des animaux sauvages en augmentant les peines encourues pour braconnage et trafic, ainsi qu’en créant des unités spécialisées dans la lutte contre ces réseaux criminels. Mais ces mesures ne suffisent pas à dissuader les trafiquants, qui peuvent tirer d’importants bénéfices de la vente d’animaux rares ou protégés.
Une prise de conscience internationale nécessaire
Face à cette situation préoccupante, il devient urgent pour la communauté internationale de prendre conscience du problème et d’agir ensemble pour y mettre un terme. Les forces de l’ordre et les autorités compétentes doivent être davantage formées et équipées pour détecter les trafics d’animaux illégaux, et les consommateurs de produits liés à la faune doivent être sensibilisés aux conséquences catastrophiques de leurs achats sur les populations animales locales.
L’affaire troublante impliquant les six Indiens arrêtés en Thaïlande avec 87 animaux sauvages dans leurs bagages doit servir de signal d’alarme et inciter à redoubler d’efforts pour lutter contre le trafic d’animaux sauvages en Asie et dans le monde entier. La préservation de notre biodiversité en dépend.