La réforme des pensions de 2023 sème le trouble
Dans le sillage de la réforme des pensions de 2023, de nombreux retraités devaient voir leur pension augmenter avec la hausse du minimum contributif. En effet, afin d’atteindre l’objectif d’une pension à hauteur de 85 % du salaire minimum pour les salariés ayant eu une carrière complète au niveau du SMIC, le gouvernement a augmenté le minimum contributif et son montant bonifié. Cette augmentation est appliquée rétroactivement pour tous les retraités concernés.
Les conséquences de la réforme
Au total, environ 1,7 million de personnes sont touchées par cette augmentation, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Parmi eux se trouvent des retraités dont les dossiers sont plus complexes, notamment ceux qui ont cotisé à plusieurs régimes de retraite ou encore ceux qui répondent aux critères du minimum contributif mais ont liquidé leurs droits avant la création d’un minimum contributif, nécessitant ainsi une reconstruction de leur carrière.
L’augmentation reportée pour près d’un million de retraités
Cependant, l’identification de ces retraités et la mise en place de cette augmentation prennent plus de temps que prévu. Comme l’explique Renaud Villard, directeur général de la Cnav, il est peu probable de faire mieux, car le calendrier est déjà très serré. Il laisse même entrevoir un éventuel retard dans l’application de cette revalorisation.
Une amélioration moyenne de 60 € pour certains retraités
Selon la presse économique, l’augmentation moyenne prévue pour ce million de retraités serait de 60 € en raison de leur pension moyenne plus faible par rapport aux retraités entrant récemment en retraite. Ainsi, même ceux qui recevront cette augmentation tardive percevront une hausse complète depuis septembre 2023.
Ce qui change avec le minimum contributif
Parmi les personnes concernées par la revalorisation des pensions, figurent celles qui remplissent les critères du minimum contributif : avoir liquidé sa pension à taux plein et avoir un revenu total de retraite inférieur à 1 367 €, issus de cotisations sur des salaires peu élevés tout au long de leur carrière. Ainsi, si le montant de la retraite de base est inférieur à cette limite, il sera automatiquement ajusté à la hausse.
Hausse du minimum contributif
La décision gouvernementale a ainsi porté le minimum contributif à partir du premier janvier à 733 €. Quant au minimum majoré, réservé à ceux ayant cotisé au moins 120 trimestres, il est passé à 876 € dès le premier janvier.
Patience pour les personnes concernées
Pour rappel, seulement 600 000 personnes sur les 1,7 million de revalorisations promises ont déjà perçu cette augmentation de leur petite pension à partir de l’automne. Quant aux autres, ils devront patienter jusqu’en septembre 2024.
Des prévisions optimistes pour les augmentations futures
Renaud Villard, directeur général de la Cnav, estime que les 1,1 million de retraités concernés qui ont pris leur retraite il y a plusieurs années et pensent être éligibles à cette augmentation devront attendre encore un peu. Les revalorisations moyennes à venir devraient atteindre en moyenne 60 €, étant donné que les personnes concernées sont à la retraite depuis plus longtemps et perçoivent des pensions plus faibles.
Bilan de la réforme des pensions
Même si le processus de revalorisation prend plus de temps que prévu et engendre des déceptions, il est important de souligner que cette réforme vise à améliorer la qualité de vie des retraités ayant travaillé toute leur carrière avec des salaires modestes. Néanmoins, face aux retards d’application, il est nécessaire que les autorités compétentes mettent tout en œuvre pour répondre aux attentes des bénéficiaires dans les meilleurs délais possibles.