Réforme des chèques repas attendue d’ici la fin du mois
Le gouvernement devrait dévoiler sa réforme des titres-restaurants avant la fin du mois. Cette réforme, qui inclut la démateralisation planifiée en 2026, devrait également traiter de l’utilisation des titres-restaurants pour les courses alimentaires.
Une réunion avec les syndicats du secteur est prévue
Olivia Grégoire, ministre déléguée aux Affaires du consommateur, rencontrera les syndicats du secteur ce mercredi, avant de parler la semaine prochaine avec la Commission nationale des titres-restaurants (CNTR), instance conjointe chargée de superviser cette méthode de paiement.
Suite à une enquête Viavoice commandée par la CNTR en mars, on constate que les employés dépensent principalement leurs titres-restaurants dans les supermarchés, puis dans les restaurants et les magasins alimentaires. La CNTR propose donc comme solution une double limite : 25 euros par jour pour les restaurants et les boulangeries, et légèrement moins pour les supermarchés.
Des points clés seront discutés lors des rencontres
Parmi les points qui seront abordés figurent l’utilisation des titres-restaurants pour les courses alimentaires, prolongée d’urgence pour un an à la fin de l’année dernière. Également à l’étude, les dons aux sans-abris avec la fin prévue du papier, ou encore l’utilisation des titres-restaurants par des membres de la famille.
En effet, selon le sondage Viavoice, presque tous les employés souhaitent que l’autorisation d’acheter des produits alimentaires consommables ou non-consommables dans les supermarchés soit prolongée. La CNTR suggère une double limite pour résoudre ce problème : 25€ par jour pour les restaurants et boulangeries, et légèrement moins pour les supermarchés.
Prolongation de l’utilisation des titres-restaurants en supermarchés
Cette mesure, mise en place en 2022, devait prendre fin le 31 décembre de l’année dernière, mais a été prolongée pour une année supplémentaire suite à un vote au Sénat. Une enquête réalisée par la Commission nationale des titres-restaurants indique également que 96% des employés interrogés espèrent voir cette mesure perdurer.
Le gouvernement pourrait limiter cette possibilité
Toutefois, le gouvernement pourrait restreindre cette possibilité dans le cadre de sa réforme menée par Olivia Grégoire, ministre déléguée en charge des Affaires, du Tourisme et de la Consommation. Selon une enquête Viavoice, 36 % des employés dépensent principalement leurs titres-restaurants dans les supermarchés, 34 % dans les restaurants et 24 % dans les commerces alimentaires. Patrick Bouderbala, président de la CNTR, propose la mise en place d’un double plafond.
« Il faut un double plafond pour l’utilisation des titres-restaurants », a-t-il déclaré. En effet, les employés bénéficiant de titres-restaurants peuvent actuellement dépenser jusqu’à 25 € par jour. Ce plafond pourrait être réservé pour les achats dans les boulangeries, restaurants ou traiteurs.
Toutefois, cette mesure n’est pas totalement exclue par le ministère de l’Économie, elle pourrait être complexe à mettre en œuvre. Selon Olivia Grégoire, près d’un quart des commerçants refusent les paiements en papier en raison de la complexité administrative et des commissions élevées imposées par les émetteurs de coupons.
Les titres-restaurants non utilisés pourraient être donnés aux associations caritatives
La CNTR estime que 47 millions d’euros de titres-restaurants ne sont pas utilisés en 2022, dont 43 millions sont des titres au format papier. « Nous proposons qu’une partie des titres-restaurants inutilisés après une certaine période soit reversée aux associations caritatives », a suggéré Patrick Bouderbala.
Le gouvernement devrait donc dévoiler ses intentions concernant cette réforme des titres-restaurants d’ici la fin du mois. L’enjeu consiste notamment à trouver un équilibre entre les attentes des employés, le soutien aux commerces locaux et la lutte contre le gaspillage alimentaire.