Il n’est pas rare que, lorsqu’un membre de la famille tombe malade ou devient handicapé, d’autres membres de la famille prennent soin d’eux à plein temps. Cette responsabilité peut avoir un impact significatif sur les revenus, les avantages sociaux et la retraite de ceux qui s’occupent de leurs proches malades. Heureusement, en France, il existe plusieurs droits et avantages dont peuvent bénéficier ces aidants familiaux.
L’allocation journalière du proche aidant
Les personnes qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle pour aider un parent malade ou handicapé peuvent être éligibles à une allocation appelée Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA). Cette indemnité est accordée par la Sécurité sociale agricole et peut atteindre jusqu’à 64,54 € par jour ou 32,27 € par demi-journée. Le droit à cette allocation est limité à un maximum de 66 jours au cours de la carrière, divisés en demi-journées, ce qui donne droit à un maximum de 132 demi-journées au total.
Pour éviter que le temps consacré à aider vos proches ne vous pénalise trop en termes de retraite, les cotisations sont versées dans le cadre de l’Assurance vieillesse des parents au foyer.
Qui peut bénéficier de l’Aide ?
Cette allocation concerne aussi bien les salariés du secteur privé que ceux du secteur public, les travailleurs indépendants, les représentants commerciaux, les stagiaires de la formation professionnelle rémunérés et même les personnes au chômage indemnisées. Si vous êtes à la retraite, vous ne pouvez pas en bénéficier à moins de cumuler votre retraite avec une activité que vous devez temporairement cesser ou réduire.
Cependant, il est important de souligner que si vous êtes rémunéré(e) ou indemnisé(e) par votre proche qui perçoit l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), alors vous ne pouvez percevoir l’AJPA.
Les conditions pour recevoir l’aide
Pour avoir le droit à l’allocation quotidienne des aidants familiaux, il faut remplir certaines conditions, notamment :
– Cesser ou réduire son activité professionnelle pour aider un proche souffrant d’une incapacité minimale de 80 % ;
– Avoir une relation étroite et stable avec la personne aidée (conjoint, concubin, partenaire enregistré, ascendant ou descendant) ;
– La personne aidée doit être éligible à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) ou à la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).
Comment faire la demande ?
Si vous êtes salarié(e) ou fonctionnaire, vous devez d’abord demander un congé de proche aidant auprès de votre employeur. Si vous recevez déjà des prestations de la CAF ou de la MSA, vous pouvez effectuer une demande depuis votre espace personnel. Dans cette lettre, vous devez déclarer sur l’honneur que vous êtes aidant familial pour votre proche, spécifier qui il/elle est et quelle est sa maladie.
Les autres avantages et dispositifs pour les aidants familiaux
Outre l’AJPA, il existe d’autres avantages et dispositifs pour soutenir les aidants familiaux, notamment :
– Le congé de présence parentale (CPP) : ce dispositif permet aux parents de bénéficier d’un congé non rémunéré en cas de maladie grave de leur enfant.
– La majoration de durée d’assurance pour les retraites : les aidants familiaux peuvent bénéficier de trimestres supplémentaires de cotisation pour leur retraite, dans la limite de 4 trimestres par an.
Il est essentiel que les aidants prennent soin de leurs propres besoins, autant que ceux des personnes dont ils s’occupent. Informez-vous sur les droits et les avantages dont vous pouvez bénéficier en tant qu’aidant familial, et n’hésitez pas à demander de l’aide ou du soutien lorsque cela est nécessaire.