Changement annoncé dans le calcul de la performance énergétique
Dans une récente interview sur MoneyVox © Olivier Le Moal stock.adobe.com, Christophe Béchu, Ministre de la Transition Écologique, annonce un changement dans la méthode de calcul des certificats de performance énergétique (DPE). Ce changement, attendu pour le 15 février, pourrait profiter à certains types de logements. En effet, dès le 1er janvier 2025, les propriétaires d’un bien classé G ne pourront plus louer leur bien sans réaliser au préalable des travaux de rénovation énergétique conséquents. Les propriétaires de biens classés F et E seront également concernés par l’interdiction de location en 2028 et 2034 respectivement.
Les petits espaces pénalisés par les méthodes actuelles
Cependant, depuis plusieurs semaines, certaines voix s’élèvent pour demander une révision du mode de calcul des DPE, l’accusant de défavoriser les petits espaces. Selon les chiffres de l’Observatoire national de la rénovation énergétique, les appartements de moins de 30 mètres carrés sont à plus de 31% classés F ou G, contre moins de 16% pour l’ensemble du marché immobilier. Comme l’explique [source], deux facteurs pénalisent ce type de logement.
La consommation d’eau chaude, un facteur pénalisant
Premièrement, la prise en compte de la consommation d’eau chaude pénalise les petits espaces. En effet, le calcul tient compte de la taille du chauffe-eau par rapport à la surface habitable et au nombre moyen d’occupants, ce qui désavantage les petites surfaces.
L’indice de compacité thermique, un autre élément défavorable
Le même constat concerne l’indice de compacité thermique, qui est calculé en additionnant les surfaces de déperdition de chaleur divisées par la surface habitable du logement. Les surfaces de déperdition (murs, par exemple) sont proportionnellement plus importantes par rapport à une surface réduite, ce qui fait baisser à la fois l’indice et le score DPE.
Annonce d’une simplification du DPE pour les petits espaces
Dans ce contexte, le ministre Christophe Béchu a assuré fin janvier qu’il y aurait une révision du calcul dans les prochaines semaines. « Mi-février, j’annoncerai une simplification du DPE qui nous permettra de tenir notre calendrier initial tout en le rendant plus fiable pour les petits espaces et en mettant en place des mesures de souplesse qui donneront aux propriétaires et locataires davantage de confiance en vue du 1er janvier 2025 », a déclaré le ministre sans donner plus de détails.
Des biens classés G pourraient être exemptés de l’interdiction de location
La nouvelle méthode de calcul devrait donc permettre à un certain nombre de petits biens classés G d’être exemptés de l’interdiction de location en 2025 en montant d’une classe par rapport à leur notation actuelle. Cette révision du mode de calcul vient répondre aux critiques émises depuis quelques semaines à propos des pénalisations qui touchent les petites surfaces au niveau des DPE. Le but étant d’éviter que certains propriétaires ne soient injustement pénalisés lors des calculs pour la performance énergétique de leurs logements.
Quelles conséquences pour le marché immobilier et les économies d’énergie ?
Ce changement dans la méthodologie de calcul des certificats de performance énergétique pourrait avoir un impact significatif sur le marché immobilier, en particulier pour les petits espaces. Les propriétaires de ces biens auront ainsi une meilleure visibilité quant à leurs obligations en matière d’économies d’énergie et pourront adapter leurs stratégies locatives en conséquence. Par ailleurs, cette évolution des DPE permettra aussi probablement de mieux cibler les travaux de rénovation énergétique sur les logements les plus énergivores, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs nationaux et internationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
En somme, la simplification annoncée du calcul des DPE devrait permettre une meilleure prise en compte des spécificités des différents types de logements et rétablir un certain équilibre entre les propriétaires concernés. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de favoriser la transition écologique tout en tenant compte des réalités de terrain, afin d’avancer ensemble vers un avenir plus respectueux de notre environnement.