Une loi entrée en vigueur le 1er janvier 2024
Depuis le 1er janvier 2024, la loi contre la cruauté envers les animaux, promulguée le 30 novembre 2021, est désormais en vigueur. Cela signifie que plusieurs dispositions concernant la vente d’animaux de compagnie dans les animaleries sont applicables.
Interdiction de vendre des chats et des chiens dans les animaleries
En effet, l’article 15 de cette loi interdit désormais la vente de chats et de chiens dans les pet stores. Désormais, seules les ventes effectuées par des organismes de défense des animaux tels que la SPA seront autorisées dans ces établissements pour ce type d’animaux de compagnie.
Les animaleries peuvent toutefois continuer à présenter des chiens et chats appartenant aux associations ou fondations de protection animale qui ont abandonné ces derniers. La loi vise ainsi à favoriser l’adoption en encourageant les particuliers à adopter plutôt qu’à acheter leur futur animal de compagnie.
Prévenir les abandons et favoriser l’adoption
Un certificat d’engagement pour les acheteurs potentiels
Afin de limiter les abandons d’animaux, la loi exige également que les acheteurs de chats ou de chiens signent et complètent un certificat d’engagement au moins sept jours avant de finaliser l’achat de l’animal. Cela permet de s’assurer que les futurs propriétaires sont conscients des responsabilités qui leur incombent et qu’ils sont prêts à assumer le soin et le bien-être de leurs animaux.
Près de 17 000 abandons enregistrés durant l’été
Le besoin de mettre en place ce type de législation se fait sentir à la lumière des chiffres alarmants d’abandon d’animaux. Chaque année, des milliers d’animaux sont abandonnés dans les refuges et associations. L’été 2023 a vu près de 17 000 abandons entre mai et août, un chiffre encore trop élevé malgré les initiatives existantes pour sensibiliser la population aux conséquences de ces actes.
Les autres animaux restent disponibles à la vente
Certaines associations de défense des animaux comme « 60 Millions d’amis » regrettent cependant que cette interdiction ne s’applique pas également aux rongeurs, poissons, oiseaux ou reptiles vendus en animaleries. La loi ne répond donc pas encore aux attentes de tous les défenseurs du bien-être animal, qui plaident pour une régulation plus stricte concernant la vente de tous les animaux de compagnie.
Un impact sur les animaleries
Alors que certaines animaleries ont anticipé cette mesure législative en cessant de proposer des chiens et chats à la vente dès son annonce, bon nombre d’autres établissements ont dû s’adapter à ces nouvelles contraintes.
Un changement dans les pratiques
Cela a pour conséquence que les animaleries doivent recentrer leur offre sur les autres animaux et les accessoires liés à leur entretien. En outre, elles sont également encouragées à nouer des partenariats avec des fondations ou associations de protection animale pour continuer à proposer des chiens et des chats en vue d’une adoption.
Pas encore de bilan économique
Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact de la loi sur la cruauté envers les animaux sur le secteur des animaleries, notamment en termes d’effets sur leurs chiffres d’affaires, mais il ne fait aucun doute qu’une période d’adaptation sera nécessaire pour se conformer aux nouvelles exigences législatives.
Une avancée significative pour le bien-être animal
Malgré ses limites, cette loi constitue une avancée importante pour le bien-être des animaux de compagnie, en sensibilisant davantage les acheteurs potentiels aux responsabilités qui découlent de l’adoption d’un animal et en promouvant l’adoption plutôt que l’achat dans les pet stores. Les législateurs et les défenseurs du bien-être animal devront néanmoins rester vigilants afin de poursuivre leur combat et améliorer cette législation dans les années à venir.