L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie qui nécessitent une assistance dans la vie quotidienne ou dont l’état de santé exige un suivi régulier. Cette aide varie en fonction des départements, et certaines régions présentent des montants d’APA plus importants que d’autres. Dans cet article, nous vous dévoilons les départements français où l’APA est la plus élevée.
Le rôle des ressources dans le montant de l’APA
Bien que l’APA ne soit pas soumise à des conditions de ressources, le niveau de ces dernières joue néanmoins un rôle sur le montant de l’aide octroyée. Ainsi, pour une personne disposant de faibles revenus, l’aide maximale s’établit à un plafond mensuel préétabli selon le niveau GIR estimé (Groupement Iso-Ressource) ; par exemple, en 2024, ce plafond sera de 1 955,60 € pour un bénéficiaire classé GIR 1.
L’hétérogénéité de l’état de santé des résidents entre les départements
Selon une note de l’Institut des Politiques Publiques en janvier 2022, les niveaux de perte d’autonomie sont notablement différents entre les départements, particulièrement dans le nord et l’est de la France. Dans ces régions, les niveaux de perte d’autonomie sont plus élevés quel que soit l’âge des résidents, et ce tant pour les moins de 75 ans que pour les personnes plus âgées. À contrario, les départements côtiers présentent des taux de perte d’autonomie généralement moins importants pour toutes les tranches d’âge.
Le rôle des départements dans l’évaluation de la GIR
Les départements ont un double rôle dans l’attribution de l’APA puisqu’ils agissent à la fois comme évaluateur et financeur pour la prise en charge de la perte d’autonomie. Cette situation peut inciter certains départements à minimiser les besoins estimés afin de limiter leurs dépenses. Par exemple, il peut leur être profitable d’évaluer les individus proches du seuil d’éligibilité pour l’APA comme étant classés GIR 5 plutôt que GIR 4.
Des taux de prise en charge différents selon les départements
Au niveau national, les plans d’aide de l’APA sont plafonnés en fonction du niveau GIR estimé, avec un montant minimum fixé par le département. Par conséquent, les remboursements pratiqués varient entre les différentes régions françaises. Les coûts restent donc toujours à la charge des bénéficiaires, mais ces derniers peuvent être confrontés à des inégalités en termes de tarification selon leur département de résidence.
Exemple de coût horaire différencié selon les départements
Ainsi, si une structure facture des prestations à 28 € de l’heure dans un département dont le minimum fixé est de 23,50 €, l’usager devra payer un reste à charge de 4,50 € par heure. Ce phénomène est amplifié lorsque l’usager réside dans un département où le tarif minimum est plus élevé, comme 26 € de l’heure. Dans ce cas, le reste à charge sera moindre pour l’utilisateur.
Les sept départements français présentant les montants d’APA les plus élevés
Sur l’ensemble du territoire, seuls sept départements affichent des dépenses annuelles par bénéficiaire supérieures ou égales à 5 700 € :
- La Creuse
- La Somme
- La Seine-Saint-Denis
- La Guadeloupe
- La Martinique
- La Guyane
- La Réunion
Ces régions présentent donc les montants d’allocation personnalisée d’autonomie les plus élevés en France.
Conclusion : la nécessité d’une attention accrue aux inégalités territoriales
Face à ces disparités entre les départements français en termes de montants d’APA, il apparaît essentiel que les pouvoirs publics accordent une attention particulière aux inégalités territoriales. La prise en compte de ces écarts géographiques pourrait permettre d’assurer une meilleure répartition des ressources et d’améliorer la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie sur l’ensemble du territoire.