Le gouvernement français a récemment présenté un nouveau plan de développement des soins palliatifs, avec un financement accru et une approche plus large incluant l’accompagnement des patients. Ce plan vise à répondre aux besoins croissants de la population et à renforcer la collaboration entre médecins, équipes médicales et familles.
Un investissement de 1,1 milliard d’euros pour les soins palliatifs et d’accompagnement
Le gouvernement a annoncé un investissement de 1,1 milliard d’euros supplémentaires pour les soins palliatifs au cours des dix prochaines années. Cette somme permettra de financer une augmentation progressive des services de soins palliatifs, qui seront désormais appelés « soins d’accompagnement ». Selon la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, cette nouvelle appellation reflète le souhait du gouvernement de faire évoluer la vision des soins palliatifs, qui sont actuellement centrés sur les problématiques de fin de vie.
L’un des objectifs principaux du plan est d’étendre l’accès aux soins palliatifs et d’accompagnement pour davantage de patients. À l’heure actuelle, seule une personne sur deux ayant besoin de ces soins bénéficie d’un dispositif adéquat. Le gouvernement projette qu’en 2034, 16 % de la population supplémentaire nécessitera ce type de services.
Création de nouvelles unités de soins palliatifs et d’accompagnement
Pour répondre aux besoins croissants, le gouvernement prévoit la création de 11 Unités de Soins Palliatifs (USP) d’ici la fin de l’année 2024. L’objectif est que chaque département dispose d’une USP d’ici 2025, garantissant ainsi un accès plus équitable à ces services sur l’ensemble du territoire.
Le plan gouvernemental comprend également la création de 17 unités de soins palliatifs pédiatriques dans les dix prochaines années. Ces unités seront spécifiquement dédiées aux besoins particuliers des enfants et de leurs familles, qui diffèrent significativement de ceux des adultes.
Formation universitaire en médecine palliative
La Cour des comptes estime qu’au rythme actuel, il faudrait plus d’un siècle pour que tous les médecins généralistes en exercice reçoivent une formation continue en soins palliatifs. Le plan gouvernemental prévoit donc la mise en place d’un programme de formation universitaire en médecine palliative, afin d’améliorer la compétence des professionnels de santé dans ce domaine.
De plus, cinq équipes régionales spécialisées dans les soins palliatifs pédiatriques devraient être opérationnelles d’ici dix ans. Ces équipes viendront compléter les 274 structures existantes, et permettront la création de 15 centres nouvellement consacrés à l’oncologie et de 12 autres destinés aux mineurs.
Soutien renforcé aux aidants familiaux
Le gouvernement estime qu’en France, onze millions d’aidants familiaux sont concernés par les situations de fin de vie des patients. Afin de simplifier leur accès aux congés d’aidant familial et de leur offrir un meilleur soutien psychologique, le ministère a annoncé que des efforts seront déployés dans les cinq prochaines années. Ils visent notamment à faciliter l’accès à l’allocation journalière de soutien à l’aidant pour permettre à ces personnes de prendre soin de leurs proches sans craindre une perte de revenus.
L’annonce de cette stratégie gouvernementale intervient quelques jours avant la présentation du projet de loi sur la fin de vie au Conseil des ministres. En investissant dans le développement des soins palliatifs et d’accompagnement, ainsi qu’en améliorant la formation des professionnels de santé et en soutenant les aidants familiaux, le gouvernement souhaite favoriser une approche plus globale et solidaire de la prise en charge des patients en fin de vie.