Faisant suite à l’interview de Marion Maréchal dans l’émission Ecorama, la banque en ligne Boursorama a dû faire face à la colère et au mécontentement de certains de ses clients. Les messages désapprouvant cet entretien se sont multipliés sur les réseaux sociaux, avec certains clients annonçant même la fermeture imminente de leurs comptes. Face à cette situation, Boursorama a pris la parole pour se défendre et rappeler son engagement à assurer l’équité entre les différentes mouvances politiques.
La réponse de Boursorama aux critiques
Afin de calmer la situation et de rassurer ses clients, Boursorama a publié des déclarations soulignant qu’elle n’était partenaire d’aucun parti politique. La banque explique que, comme tout média, elle s’efforce de garantir l’équité entre les différents partis et mouvements politiques présents en France. Elle insiste également sur le fait que son émission Ecorama accueille des personnalités de tous bords politiques et syndicaux, en témoigne la liste des invités récemment reçus :
– Marc Ferracci, député Renaissance
– Antoine de Saint-Affrique, PDG de Danone,
– Aurélie Trouvé, députée LFI
Marion Maréchal, un choix controversé
Il est probable que l’image de Marion Maréchal, petite-fille de Jean-Marie Le Pen et ancienne députée FN, ait fait bondir certains clients, malgré un discours globalement classique sur le plan économique. Dans l’interview en question, la candidate aux élections européennes pour le parti d’extrême droite Reconquête aborde notamment son programme en matière de dépenses sociales et d’éducation. Avec des positions très à droite, on comprend pourquoi certains se sont inquiétés du choix de cet invité.
Pourquoi des appels au boycott ?
Suite à la diffusion de cette interview, de nombreux internautes ont dénoncé la promotion d’un parti d’extrême droite par Boursorama et appelé au boycott de la banque. Face à ces réactions virulentes, le service presse de Boursorama a précisé que l’objectif de cette émission était de couvrir les prochaines élections européennes, en présentant un débat équilibré et démocratique avec l’ensemble des partis politiques concernés. Ils ont également rappelé qu’ils n’étaient partenaires d’aucun parti politique et ont annoncé que d’autres personnalités politiques, comme Sandrine Rousseau (députée EE-LV de Paris), seraient prochainement invitées sur Ecorama.
Le community manager de Boursorama à quand à lui assumé et répété le fait que la banque n’a aucun partis pris dans cette affaire, allant même jusqu’à expliquer la procédure pour changer de banque. Un professionnalisme salué par beaucoup d’internautes sur le réseau social X à l’aide de nombreuses blagues.
Le rôle des médias dans la normalisation des idées d’extrême droite
Même si Boursorama insiste sur sa neutralité et son souci de présenter un panel varié d’invités, certains s’interrogent sur l’effet potentiellement normalisateur de ces interviews dans les milieux économiques et politiques. En effet, la banque ne peut pas ignorer que certaines personnalités qu’elle invite peuvent véhiculer des idées clivantes ou controversées. Cependant, Boursorama semble déterminée à jouer son rôle de média responsable en proposant un éventail diversifié d’intervenants, tout en faisant preuve de transparence et de respect envers sa clientèle.
Quelles leçons tirer pour les clients et les acteurs du secteur bancaire ?
Cet épisode soulève plusieurs questions quant à la responsabilité des acteurs du secteur bancaire et leur engagement en faveur de la pluralité politique. Il rappelle également aux clients qu’ils ont un pouvoir non négligeable sur les choix éditoriaux de leurs prestataires, et qu’ils doivent rester vigilants sur les engagements et les valeurs défendues par ces derniers.
Le futur de Boursorama face à cette polémique
Pour l’heure, il est difficile de dire si cette controverse aura un impact significatif sur la réputation ou les résultats de Boursorama, qui est avant tout une référence dans le monde de la banque en ligne grâce à ses offres promotionnelles attractives. Toutefois, elle devrait inciter les acteurs du secteur à réfléchir au lien entre leur activité bancaire et leur participation à des débats médiatiques, ainsi qu’aux conséquences potentielles sur leur image de marque et leur clientèle.